Donner est souvent une seconde nature, surtout pour celles qui ont fait du soin, du soutien ou de l’écoute une part essentielle de leur vie. Que ce soit dans la sphère professionnelle ou personnelle, elles offrent leur temps, leur énergie, leur attention… parfois jusqu’à l’épuisement.
Mais qu’en est-il de recevoir ?
Recevoir sans se justifier, sans se sentir coupable ou redevable. Recevoir un compliment sans minimiser. Recevoir du soutien sans penser que l’on doit donner en retour. Recevoir tout simplement, parce que nous en avons le droit et que nous le méritons.
Pourquoi est-il si difficile de recevoir ?
Beaucoup d’entre nous ont grandi avec l’idée que donner est une valeur essentielle – et c’est vrai. Mais lorsque cet élan du cœur se transforme en une obligation permanente, en un réflexe qui nous pousse à toujours faire passer les autres avant nous, il peut devenir déséquilibrant.
Recevoir, en revanche, est parfois perçu comme un signe de faiblesse, d’égoïsme ou de passivité. On nous a peut-être appris à être autonomes, à ne pas déranger, à ne pas « devoir quelque chose » à quelqu’un. Résultat : nous avons parfois du mal à accepter l’aide, la reconnaissance, le repos ou même l’amour que l’on nous offre.
Prendre sa place, c’est aussi savoir recevoir
Prendre sa place ne signifie pas seulement oser s’exprimer, affirmer ses besoins ou poser ses limites. C’est aussi s’autoriser à être nourrie par ce que la vie et les autres nous apportent. Un simple « merci » peut remplacer un « ce n’était rien » lorsqu’on nous félicite. Un sourire peut suffire à accueillir un geste de bienveillance sans chercher immédiatement à rendre la pareille.
Lorsque nous apprenons à recevoir, nous permettons aussi aux autres de donner, dans un échange plus juste et plus fluide. Nous sortons d’une posture de contrôle ou de sacrifice pour entrer dans une dynamique plus équilibrée, plus respectueuse de nos besoins et de notre énergie.
Pourquoi peut-il être si difficile de recevoir ?
Si recevoir est si difficile, c’est souvent parce que des schémas ancrés depuis l’enfance nous en empêchent. Ces croyances invisibles, façonnées par notre histoire, influencent notre façon d’interagir avec les autres et de prendre notre place.
🔸 L’enfant non désiré peut grandir avec la sensation qu’il doit mériter sa place, prouver qu’il a de la valeur en donnant sans compter. Recevoir devient alors inconfortable, voire angoissant, car il peut craindre d’être rejeté ou de ne pas être « assez » pour qu’on lui donne sans contrepartie.
🔸 L’enfant sacrifié, lui, a appris à faire passer les autres avant lui, à ne pas exprimer ses besoins, à se contenter de peu. Il peut ressentir une profonde culpabilité à l’idée de recevoir, comme si cela signifiait qu’il était égoïste ou qu’il trahissait les attentes familiales.
🔸 L’enfant parentifié, qui a dû grandir trop vite en prenant soin des autres, peut se sentir perdu face à l’idée d’être pris en charge. Recevoir lui donne l’impression d’être faible ou de perdre le contrôle, alors qu’il a toujours été celui ou celle sur qui l’on compte.
Ces schémas, souvent inconscients, façonnent notre manière d’être au monde. Ils nous enferment parfois dans une dynamique où nous donnons sans limite, jusqu’à l’épuisement, sans jamais oser demander ou accepter ce dont nous avons besoin.
Et si vous vous autorisiez à recevoir ?
Recevoir, ce n’est pas être redevable, ce n’est pas manquer d’autonomie, ni prendre la place de quelqu’un d’autre. C’est simplement accepter d’être nourri à son tour, de laisser circuler l’énergie du don dans les deux sens.
S’autoriser à recevoir, c’est aussi apprendre à se reconnaître comme une personne qui a de la valeur, indépendamment de ce qu’elle donne aux autres. C’est faire la paix avec ces croyances anciennes et s’ouvrir à une autre façon d’être en relation.
Prendre sa place, c’est accepter d’être digne d’amour, de soin et d’attention.
C’est réapprendre à recevoir, sans peur ni culpabilité, pour enfin trouver un équilibre juste entre soi et les autres.
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J’accompagne les femmes qui ont grandi dans une famille insécurisante et qui manquent profondément d’estime d’elles-mêmes, à sortir de leur spirale d’insatisfaction, se reconnecter à leurs aspirations profondes et à leurs rêves, retrouver confiance en elles, pour s’affirmer et ouvrir un nouveau chapitre de vie léger et enthousiasmant.
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